C’est un enfant actif, même très actif? Il ne tient jamais en place, se laisse facilement distraire, veut toujours jouer avec les autres? Il bouge beaucoup, touche à tout et prend parfois des risques par plaisir des sensations fortes sans avoir peur des conséquences? Voici quelques conseils pour aider cette petite boule d’énergie à se concentrer et à canaliser son énergie débordante.
Causes et mythes
Tout d’abord, sachez que ces comportements peuvent cacher de l’anxiété ou un besoin d’attention. Il est donc important d’en tenir compte dans ses interventions. De plus, il faut éviter de généraliser et d’appliquer à ces enfants l’étiquette TDAH (trouble de déficit de l’attention avec hyperactivité). Beaucoup d’enfants sont actifs sans présenter pour autant les troubles neurologiques nécessaires au diagnostic de TDAH. Ils apprendront simplement à canaliser leur énergie en grandissant. D’ailleurs, avant 8 ans, tous les enfants ont de la difficulté à contrôler leur envie de bouger. Il faut simplement se rappeler qu’il est toujours plus facile d’adapter les activités au tempérament de l’enfant que l’inverse.
Se dépenser
- Faites de l’activité physique. Sortez dans la cour pour sauter, courir ou réaliser toute autre activité de motricité globale.
- Proposez-lui des jeux sensoriels pour combler son besoin d’explorer et de manipuler.
- Vous pourriez aussi suggérer aux parents d’inscrire l’enfant à une activité sportive qui lui permettrait de dépenser son énergie de façon sécuritaire tout en lui fournissant une source positive d’estime de soi.
Se concentrer
- Lorsque l’enfant a besoin de se concentrer, procurez-lui un environnement qui soit le plus calme possible. Retirez les sources de distraction comme une télévision allumée.
- Limitez le temps de télévision et d’autres écrans comme les tablettes. L’enfant a peut-être l’air calme pendant ce temps, mais son cerveau demeure en éveil, ce qui risque de l’exciter davantage après et affecte son sommeil. De plus, ces moments d’écran le privent de temps pour d’autres expériences plus enrichissantes.
- Lorsque l’enfant doit être calme sur une période prolongée, donnez-lui de petites pauses de 10 ou 15 minutes où il pourra aller se dépenser et bouger.
- Avant la sieste, proposez une activité apaisante comme lire une histoire.
- Apprenez à l’enfant quelques exercices de relaxation, de yoga ou de méditation.
Clarté et cohérence
- Ayez une routine quotidienne et une structure cohérente. Une journée prévisible diminuera les sources d’anxiété chez l’enfant. Pour la même raison, si la routine doit être modifiée, avertissez l’enfant à l’avance pour qu’il s’y prépare.
- Lorsque vous avez une demande à lui faire, parlez-lui lentement et clairement en gardant un contact visuel et en vous assurant toujours qu’il vous a compris. Si vous devez le réprimander ou le freiner pour qu’il ne se blesse pas, utilisez un ton ferme et clair. Restez calme et évitez de crier.
- Explicitez clairement vos attentes, particulièrement dans un nouvel endroit. Dites-lui ce qu’il a le droit de faire et ce qu’il n’a pas le droit. Lorsque c’est possible, expliquez-lui le pourquoi de cet interdit.
- Près des sources de danger, par exemple le four ou l’escalier, installez une petite affiche avec un dessin rappelant la consigne à respecter.
Autres trucs
- Quelques fois par semaine, jouez seul à seul avec l’enfant en le laissant mener le jeu.
- Comme cet enfant risque de se faire reprendre souvent et donc de développer une mauvaise estime de lui, complimentez-le au moins une fois par jour. Félicitez-le pour un bon comportement. Il pourrait même en retirer un petit privilège.
- Parfois, au lieu de proscrire un geste, proposez à l’enfant une solution de rechange. Déviez son comportement, son geste vers un autre plus adapté à la situation, mais qui comblera tout de même son besoin de se dépenser. Vous pourriez, par exemple, lui confier une responsabilité qui lui permettra de bouger tout en respectant les consignes.
En bref, soyez ferme, claire et cohérente dans vos attentes et vos interventions. De plus, rappelez-vous que le meilleur remède reste l’activité physique. Bouger permet de canaliser l’énergie, de diminuer les tensions et même l’agressivité.
Références :
- « L’enfant actif et facilement distrait », « L’enfant qui touche à tout », « L’enfant casse-cou », Naître et grandir [En ligne].
- VEKEMANS, Gaëlle. « Y a-t-il un bouton « off »? », La Presse+, Pause famille, La pédiatre répond, 16 janvier 2017.